domingo, 23 de marzo de 2014

MUERE ADOLFO SUÁREZ, PRESIDENTE

Hoy ha muerto Adolfo Suárez González, 1er Presidente de la España democrática y al que le debemos mucho todos los demócratas y la Historia de España en sí. Se ha dicho todo o casi todo ya sobre él, y lo que resta se dirá en estos días. Yo únicamente, como en Estados Unidos donde a los Presidentes siempre se les denomina así, nunca ex presidentes, diré que ha muerto el Presidente Suárez.
Cronología de la vida de Adolfo Suárez en EL PAÍS.

Veamos qué se dice de él la BBC británica y el periódico francés Le Monde:


Mr Suarez was taken to hospital on Monday suffering from a respiratory infection. King Juan Carlos turned to him upon Franco's death in 1975 to try to unite Spain's disparate political factions. Mr Suarez served as prime minister until 1981 and became one of the country's most respected politicians. He had been suffering from Alzheimer's disease for about a decade, and died on Sunday afternoon at Madrid's Centro Clinic hospital. King Juan Carlos has paid tribute, calling Mr Suarez an exceptional colleague and a true friend.
In a televised message, the king said Mr Suarez had been "guided at every turn by his loyalty to the crown and all that it represents, the defence of democracy, the rule of law, unity and the diversity of Spain". Mr Suarez's son, Adolfo Suarez Illana, praised both his father's and the king's role in the post-Franco period. He said: "Thanks to the king, he was head of government. Thanks to the king, he was able to do what he liked at a unique moment in the history of Spain. Together, they changed the course of history." 
Mr Suarez was a relatively unknown Francoist official in 1975, and faced criticism by both the left and right following his appointment by the king. But in 1977 Mr Suarez contested and won Spain's first democratic elections since World War Two. He moved to legalise political parties, including the communists, and oversaw the formation of a constitution that was adopted in 1978. He was also noted as a calming voice during the tense period surrounding the attempted coup by Francoists on 23 February 1981. Former PM Jose Luis Rodriguez Zapatero told Reuters: "Prime Minister Suarez's political career calls to mind the highest spirit of our democratic transition: recognition of dissenting voices, promotion of tolerance and the practice of dialogue.
"Thanks to that attitude he had the capacity to forge great agreements."
Adolfo Suarez, artisan de la transition post-franquiste, est mort
Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le  |
Par 
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2014/03/23/adolfo-suarez-artisan-de-la-transition-post-franquiste-est-mort_4388007_3382.html

Président du gouvernement espagnol durant la Transition démocratique (1976-1981), Adolfo Suarez est mort, ce dimanche 23 mars, dans la clinique Centro de Madrid, où il était hospitalisé depuis lundi. Il avait 81 ans. Souffrant d'Alzeihmer depuis plus d'une dizaine d'années, il ne se souvenait plus de qui il était. Les Espagnols, eux, ne l'ont pas oublié, et ont suivi avec émotion les derniers moments d'un des pères de la démocratie espagnole, symbole de la réconciliation entre les deux Espagne et chantre du consensus politique.
Deux jours avant sa mort, que l'on savait imminente, la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, soulignait que « le moment d'actualiser l'esprit de concorde, de dialogue, de savoir construire est venu. La démocratie espagnole, qu'Adolfo Suarez a contribué à créer de manière exceptionnelle, mérite un grand effort de reconnaissance ».

Né le 25 septembre 1932 à Cebreros, près d'Avila (Castille-et-Leon), d'un père républicain, auxiliaire de justice, et d'une mère très croyante, dans une famille de quatre enfants, il obtient son premier diplôme de droit à l'université de Salamanque à 22 ans. Pris sous l'aile de Fernando Herrero Tejedor, un phalangiste proche de l'Opus Dei, il gravit les échelons au sein de l'administration franquiste.
Auxiliaire de justice, haut fonctionnaire, directeur général de la radio-télévision publique (1969-1973), député, gouverneur civil de Ségovie puis à la mort de Franco, secrétaire général du Movimiento (le Mouvement national, l'appareil d'Etat du régime franquiste), le roi Juan Carlos I lui confie à la surprise générale en 1976 la formation d'un gouvernement dont l'objectif est le démantèlement des structures franquistes.
UN « ANTICOMMUNISTE INTELLIGENT »
Il n'a que 43 ans et personne ne s'attend à ce que soit choisi par le roi pour menerla transition de la dictature vers la démocratie cet homme si jeune, méconnu du grand public. Sa tâche est ardue : asseoir une nouvelle démocratie après 40 ans de dictature, écarter la menace d'un coup d'Etat militaire, éviter les tentatives de déstabilisation des phalangistes et composer avec les technocrates de l'Opus Dei. Les premières lois qu'il adopte consacrent le droit aux associations politiques, la suppression du tribunal de l'ordre public, l'amnistie des délits politiques, la légalisation des syndicats, la suppression du Movimiento et la légalisation du Parti communiste, en échange de quoi son président, Santiago Carrillo, qui le définit comme « anticommuniste intelligent », reconnaît la Monarchie. En 1977, il convoque des élections démocratiques pour revalider par les urnes sa fonction.
A la tête de l'Union du centre démocratique (UCD), une coalition de centre-droit rassemblant des démocrates-chrétiens, libéraux et autres technocrates du régime franquistes, qu'il a créée, il obtient la présidence du gouvernement avec 34,4 % des votes. Et dans un esprit de consensus, appuyé par le roi Juan Carlos, il parvient à signer avec tous les partis, les Pactes de la Moncloa, préalables à la rédaction de la Constitution de 1978 qui entérine la démocratie naissante. « La Constitution ne résoudra pas tous nos problèmes mais nous serons acteurs de notre histoire », avait-il alors déclaré.
Malgré ces réformes, au fil des mois, cet ambitieux et séducteur homme politique essuie les critiques de la gauche comme de la droite, et se met à dos les militaires, hérissés par la légalisation du parti communiste. Dans la rue, les séparatistes basques de l'ETA et le groupe armé d'extrême gauche du Grapo multiplient les attentats, et la crise économique et sociale fait rage. La presse se montre très dure à son égard et les membres de son propre parti l'abandonnent, voyant que le centre n'a pas d'avenir. Il perd finalement le soutien du roi, qui préfèrerait sans doute un gouvernement plus fort pour consolider la démocratie.
Sous la pression, il démissionne en janvier 1981. « Mon départ est plus bénéfique pour l'Espagne que ma permanence. Je ne veux pas que le système démocratique de coexistence soit, une fois encore, une parenthèse dans l'histoire de l'Espagne. » Un mois plus tard, le 23 février, a lieu la tentative de coup d'Etat au parlement du lieutenant Fernando Tejero. Suarez est le seul, avec le général Manuel Gutierrez Mellado et Santiago Carrillo, à se tenir debout pendant que sifflent les balles, affrontant M. Tejero, tandis que les autres députés sont au sol. Cette image contribuera à la construction du mythe qui finira par prédominerlargement dans l'opinion.
« L'ESPAGNE A BESOIN D'UN ADOLFO SUAREZ »
Car même si le roi lui concède dès 1981 le titre de duc de Suarez pour son rôle dans la Transition, ses mesures courageuses contribuant à enterrer la dictature et son charisme politique ne lui seront reconnus que bien des années plus tard, quand il abandonnera la vie politique en 1991, après une décennie passée sur les bancs du parlement comme simple député pour le petit parti qu'il avait créé, le Centre démocratique et social (CDS).
Aujourd'hui, alors que de nombreuses voix demandent une réforme de la Constitution, voire « une seconde transition » pour affronter la crise politique, institutionnelle et morale de l'Espagne, beaucoup regrettent son absence.« L'Espagne a besoin d'un Adolfo Suarez », affirme le journaliste Manuel Campo Vidal, auteur d'une biographie Adolfo Suarez - Le président inespéré de la Transition, « une personnalité convaincue de la nécessité de trouver des consensus et de sceller de grands accords nationaux pour la régénération du système démocratique ».
Sa dernière apparition publique date de 2003, quand il était apparu à un meeting pour soutenir la candidature de son fils, Adolfo Suarez Illana, à la présidence de la Castilla-La Manche pour le Parti populaire (PP). Bafouillant devant la foule, son fils avait peu après avoué que Suarez souffrait d'Alzeihmer.

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